mercredi 24 avril 2013

Sortie Opéra 2013


Après une année d’interruption pour cause de santé, Monique LENY a montré de nouveau son talent de grande organisatrice de notre traditionnelle soirée à l’Opéra. Et cette année du tricentenaire méritait bien une petite innovation : non plus une seule soirée imposée mais le choix entre deux dates, l’une avec le délicieux dîner aux Café des Capucines, l’autre avec le spectacle seul.

Pour chacune des deux soirées, 30 médaillés ou sympathisants ont pu profiter de ces instants émouvants où la grâce se mêle à la technique pure.
C’est en 1713 que Louis XIV, grand amoureux des arts vivants, fondait une école de danse destinée à perfectionner le talent des artistes selon des codes précis, jetant ainsi les fondements des styles chorégraphiques français, dont l’adage n’a rien perdu de sa pertinence : « La primauté de l’harmonie, la coordination des mouvements, la justesse des déplacements et le dédain de la prouesse. »
Trois cents ans plus tard, l’école de danse perpétue la mission qui lui fut confiée : transmettre sa tradition à ses futurs artistes. Présentées sous forme de cours les démonstrations permettent d’apprécier la richesse de cette formation ancestrale.
Cette année, décors minimalistes mais somptueux costumes ont émerveillé les spectateurs qui ont pu admirer la grâce des danseurs, la légèreté des tutus et la beauté des tableaux.
Le spectacle s’articule cette saison autour de quatre œuvres évoquant la tradition française et son évolution :
- « La nuit de Walpurgis » ballet de Faust de Léa Staats, emblématique du divertissement d’opéra du XIXe siècle, s’inscrit la pure tradition française et son évolution à l’école.
- « Aunis » de Jacques GARNIER, inspiré d’une musique traditionnelle de Maurice PACHER, souligne les influences du folklore sur la danse classique.
- La création : « D’ores et déjà » confiée à Nicolas PAUL danseur du ballet de l’opéra et à Béatrice MASSIN conjugue la danse contemporaine et le vocabulaire baroque. Ballet sur une musique de Jean-Philippe RAMEAU (extrait des Indes Galantes, 1755).
- Enfin, la reprise de « Péchés de jeunesse » du danseur Etoile Jean-Guillaume BART, sur une musique de Gigacchino ROSSINI, mélange vocabulaire académique et langage néoclassique.